Projet SETIER |
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Porteur du projet : INRAE-UR REVERSAAL |
Responsable REVERSAAL :
Rémi CLEMENT |
Partenaires: Commune de Lama, AERMC, INRAE, IGE | 2020-2022 | |
Le développement de l’électronique open-source et des capteurs low-cost, miniaturisés et portatifs, rend les mesures physico-chimiques de la qualité de l’eau (conductivité, pH, turbidité, DCO, température, redox, O2 dissous, énergie) de plus en plus accessibles (Guyard et al., 2017; Spinelli and Gottesman, 2019). Leur développement ouvre de nouvelles perspectives en matière de suivi et de pilotage des installations de traitement et valorisation des eaux résiduaires grâce à une caractérisation spatio-temporelle plus détaillée (mètre, minute). Ce type d’approche, dite « SMART Project » se développe considérablement dans d’autres domaines d’applications environnementales, par exemple en pollution de l’air (Al-Haija et al., 2013), en hydrologie (Clement et al., 2018; Guyard et al., 2017). Le gros avantage de ces outils open-source est qu’ils offrent une flexibilité très forte (choix des mesures, nombre de capteurs, fréquence de mesure).
Généralement, une moins « bonne » qualité métrologique (mais pas toujours) de ces capteurs est compensée par la multiplication des points de mesure permettant d’accroitre le nombre d’informations. A ce jour, il n’existe pas de retour d’expérience (fiabilité, incertitudes, contraintes) sur les mesures conduites appliquées à la problématique du traitement et de la valorisation des eaux résiduaires. On peut imaginer l’intérêt de tels capteurs dans la gestion durable des filières mises en œuvre, qu’elles soient intensives ou extensives. La multiplication des capteurs permettrait :
Par exemple dans un bassin d’aération, l’intérêt serait de densifier la cartographie des paramètres : au sein des réacteurs (par exemple un bassin d’aération) et d’un réacteur à l’autre (possibilité de mesures intermédiaires). Pour les petites collectivités et pour les procédés extensifs, ces capteurs offriraient la possibilité d’un suivi en continu à un coût-efficacité a priori acceptable, améliorant la réactivité en cas de dysfonctionnement, afin de sécuriser le fonctionnement des stations d’épuration et la qualité des eaux rejetées au milieu naturel. La mesure de l’énergie en ligne permettrait par ailleurs de pallier le manque de suivi de ce paramètre, pour tendre vers une optimisation de la consommation énergétique des filières. L’objectif du projet consiste en l’obtention de la maitrise des performances des nouveaux capteurs low-cost, la définition de leur limite et de leur stratégie d’utilisation pour le domaine du traitement et de la valorisation des eaux résiduaires.
Les objectifs spécifiques sont de :
Proposer un guide méthodologique, pour la mise en œuvre de ces capteurs avec des recommandations et des points de vigilance, ainsi que des notions de « coût-efficacité », à destination des partenaires et des opérateurs publics et privés, et pour différents objectifs poursuivis. |